Tuk-Tuk, au milieu du lac Toba

Après avoir visité Java et avant de nous envoler vers Tahiti fin août, nous devions faire un choix pour passer les trois semaines et demi suivantes. Nous avons décidé d’aller au nord de Sumatra, avec pour principal but de partir à la rencontre d’orangs-outans.

Nous arrivons par Medan en avion, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. L’atmosphère va-t-elle être la même, les Indonésiens seront-ils aussi chaleureux, va-t-on arriver à retrouver notre rythme des Sulawesi, la province d’Aceh est-elle différente de par son application de la charia, la loi islamique ?

Le premier soir nous trouvons un hôtel juste à côté de la grande mosquée pour 75000 roupies la nuit (5,30€), je crois que l’on ne doit pas être loin du record asiatique là ! La chambre est propre, un peu délabrée mais sans cafards. Heureusement il y a plein de chats, cela remonte un peu le standing pour Sophia. On ne s’attarde pas ici, ce n’était pas prévu et de toute façon il n’y a pas grand-chose à voir. Nous prenons (devinez quoi) un bus, qui nous emmène à Parapat. A cette occasion nous rencontrons un couple australien en vacances à Sumatra pour trois semaines. On se dit qu’on a une chance folle parce-que pour eux ce sont leurs vacances annuelles, pour nous une partie du voyage seulement, plein d’autres choses nous attendent…

A Parapat, nous prendrons le bateau pour aller à Tuk-Tuk en plein milieu du lac Toba. Oui il existe bien une ville qui s’appelle Tuk-Tuk ! Pour explication ce lac est le plus grand du monde remplissant un ancien cratère. Au milieu de ce lac un autre cône volcanique a emergé et sur une ancienne coulée de lave se situe Tuk-Tuk.

Le vent souffle fort sur le port, et les vagues sont loin d’être négligeables pour l’embarcation dans laquelle nous sommes montés. Juste à côté de nous, un bateau semble en difficulté. Il n’arrive pas à faire demi-tour pour se mettre face aux vagues, et tangue dangereusement. Sa proue tape sur le rivage, puis dans une dernière manœuvre qui semble incontrôlée il fonce vers notre bateau. La panique monte doucement à bord : certains emmènent leurs affaires et descendent du bateau, d’autres ne savent pas quoi faire, Sophia se fait bousculer également. Puis le bateau qui allait nous éperonner se remet dans le bon sens à quelques mètres de nous et s’amarre. Fin de l’épisode. Ce n’est pas super rassurant avant d’effectuer la traversée, mais cela nous rappelle que les conditions de sécurité ne sont pas forcément optimum en Indonésie. Après une petite heure, nous arrivons à bon port, les vagues ont totalement disparu à la fin de la traversée.

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Encore une fois on galère un peu avant de trouver un logement, la nuit va tomber, et ce que l’on nous propose ne nous satisfait pas, ou personne n’est là pour nous faire visiter. On s’installe finalement au bord de l’eau, la chambre est au rez-de-chaussée d’une maison batak traditionnelle. Mais les petits plus sont ailleurs : plein de chats de tous âges sont autour de nous, et nous dormons au milieu d’avocatiers. La première nuit nous entendons des bruits énormes sur le toit, on ne sait pas trop ce que c’est : des singes peut-être, mais non : des avocats mûrs !

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On fait une petite virée en scooter autour de Tuk-tuk. Nous sommes dans la région du peuple Batak, principalement chrétien, représentant 6 millions de personnes. En se baladant, il n’est pas rare de voir des peintures sur carrelage de Jésus orner les maisons.

Nous crèverons encore une fois avec le scooter. Il semblerait que la chambre à air est souvent rafistolée, et jamais changée. Le garagiste nous prendra 1€ pour la rustine en 20 minutes de boulot.

Le village de Tuk-tuk est très touristique, il y a beaucoup d’hôtels et de restaurants. On ne sait plus trop si c’est la haute saison, seul l’hôtel le mieux noté de la ville et les restaurants du Lonely Planet semblent pleins. La vie est un peu plus chère, et après ces trajets à Java et ceux pour arriver ici, on décide de rester un peu. Finalement ce sera 5 nuits au lieu de 3, et comme il pleut des avocats la nuit, ça en fera plus pour Sophia.

Thibault

Thibault

2 Comments

  • Bernard

    Très content de vous savoir sur la route…en emmagasinant moultes expériences que vous nous transmettez au travers du blog.
    Votre « tonus » paraît toujours intact!!C’est super!
    Il fait froid du côté de Gap…et il pleut et vente à Marseille..
    Meilleur souvenir
    Bises
    ps:continuez à nous régaler avec vos super photos!;
    Merci d’avance
    Bernard

    14 octobre 2016 at 8 h 32 min
  • Gilles

    Coucou,

    non ce ne sont pas les cigognes de Viriat, elles sont toujours ici et je leur ai interdit de migrer !

    19 octobre 2016 at 8 h 05 min

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