Gunung Bromo, 2329 m

Notre premier objectif est de nous rendre au volcan Bromo (gunung = volcan), à quelques heures de bus de Surabaya. La gare routière est assez grande, et des rabatteurs sollicitent les voyageurs à seulement quelques mètres des bus, à peine dérangés par un agent de sécurité qui les oblige à s’éloigner de 2 mètres de temps en temps …

Ce trajet est l’occasion pour nous d’avoir un œil extérieur qui nous rappelle à quel point certaines situations peuvent être inhabituelles. Des dizaines de vendeurs montent dans le bus avant le départ, et déposent dans les mains de chaque passager de la nourriture, des masques, des sifflets, des cahiers de coloriage, … Le chauffeur prend la liberté habituelle avec le code de la route : double par la droite, serre le camion devant lui, puis klaxonne à tout va. Après ça, il freine violemment pour prendre un passager à la volée. Heureusement mon père ne verra pas tout, le décalage horaire faisant son œuvre…

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Nous arrivons à Probolinggo vers midi, et on nous fait le coup classique de nous arrêter à une agence de voyage 2km avant la gare routière. Tant pis, nous marchons.. Puis nous patientons encore 2h avant que le mini-van soit plein (ou plutôt bondé) pour monter à Cemoro Lawang, point de départ pour se rendre au volcan.

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Le soir, nous organisons notre excursion, pas mal de groupes utilisent le 4×4 pour faire ce tour qui comprend le point de vue au lever du soleil, l’ascension au cratère, un tour en 4×4 dans la mer de sable, et… c’est tout. On fera la même chose à pied, on a le temps. On s’aperçoit en passant à un check-point que le droit d’entrée dans la zone coûte 220 000 Rp soit 15€ ! Un prix exorbitant pour on-ne-sait-quelle-poche. Il va falloir jouer fin pour passer entre les mailles du filet.

Le départ est donné vers 4h du matin le lendemain, nous commençons l’ascension vers le point de vue avec nos lampes frontales. Nous voyons le volcan un peu dans les nuages, on espère que la vue sera dégagée. Les premières lueurs du soleil apparaissent, et nous comprenons rapidement qu’il n’y pas de nuages, mais que c’est la fumée du volcan qui s’échappe. La lumière rose du soleil éclaire la colonne de fumée du Bromo, perdu dans la mer de nuages qui remplit le cirque du volcan principal. Magnifique.

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Comme nous sommes bien installés et que le jour s’est levé, nous prenons un petit-déjeuner avec cette vue unique (merci à Albane pour sa contribution sous forme de gelée de coing) avant de redescendre dans la mer de sable et effectuer les quelques kilomètres qui nous séparent du bas du volcan. Nous trouvons notre chemin sans difficultés, le brouillard s’étant levé depuis (merci Maps.me !).

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Etudions bien le parcours avant de monter, on ne va quand même pas prendre les escaliers ! Le cratère du volcan se compose de cendres volcaniques, presque de la poudre, et les ressemblances avec de la neige fraîche sont troublantes.

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En haut le cratère fait un bruit sourd qui résonne dans la poitrine, c’est une émotion unique que seulement Sophia et Gilles expérimenteront, pas moi malheureusement. L’odeur de soufre est bien présente mais est loin d’être suffocante. On aperçoit aussi en haut du cratère des restes de nourriture et des détritus, offrandes attribuables aux croyances religieuses hindous liées au volcan. Il y a même une fête annuelle pendant laquelle des poulets vivants sont jetés au fond …

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Nous terminons notre marche vers 10h30, cela aura duré 6h30 tout de même, et ça valait vraiment le coup de le faire à pied. En 4×4 nous n’aurions pas pris autant de plaisir… et nous aurions dû passer par la case « péage à touristes ».

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L’après-midi la sieste était presque obligatoire, et la bière avec vue sur le volcan à l’apéritif aussi. Heureusement il nous restait du saucisson et du camembert.

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Au suivant ! Prochain volcan : l’Ijen.

Thibault

Thibault

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