Retrouvailles à Surabaya

Nous n’aurons pas le temps d’explorer le sud des îles Sulawesi pour cette fois ; nous devons en effet nous rendre sur l’île de Java car, chose incroyable, mon père nous rejoint pour deux semaines. Cela s’est fait assez rapidement, et c’est la première personne à venir à notre rencontre dans notre périple. Nous sommes un peu anxieux, car notre rythme est particulier, nous essayons au maximum d’utiliser les bus locaux, de ne pas dormir dans des hôtels trop chers, de faire les radins en gros. Nous voulons quand même que mon père profite de ses moments passés ici.

Pour le rejoindre, ce n’est pas simple, parce qu’encore une fois les îles Togian sont assez inaccessibles. Nous arriverons à Ampana en bateau, et rejoindrons Palu par la route, pour ensuite prendre un vol pour Surabaya, le point de rencontre prévu le 20 juillet, à l’est de Java.

A Ampana nous passerons deux nuits dans une ville pas touristique du tout, ce qui permet de se fondre dans la masse et de vivre pour quelques instants un quotidien authentique d’une ville indonésienne. Bien entendu, nous ferons un passage au marché, où nous serons scrutés comme prévu, mais un vrai sourire permet de dissiper toute gêne. Les traditionnels becak motorisés sont en partie remplacés par des carrioles, pour ne pas dire des diligences parfois.

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Ampana-Palu-Surabaya (2)

Ampana-Palu-Surabaya (3)

Et puis il a fallu faire la route de Ampana à Palu, 9h de route avec une arrivée prévue à 18h. Tradition indonésienne oblige, après être passé nous chercher avec 45 minutes de retard, le bus patiente 1h 200m plus loin, puis le chauffeur part en scooter. On nous répond par d’évasifs « wait, wait », puis des « sorry, sorry ». Mouais, on les connaît à la fin les hurluberlus. Dans cette hypocrisie sans faille des heures de départ et d’arrivée, on se rend compte que tous les chauffeurs s’attendent pour manger ensemble midi et soir. A aucun moment l’arrivée à 18h n’était possible. On arrivera tant bien que mal à se faire déposer à un établissement sélectionné dans le Lonely Planet, vers 20h30. On pose nos sacs, je vérifie la salle de bains un peu limite, puis je dis ok. Mais quand Sophia rallume la salle de bains pour se laver les mains, les blattes sortent de tous les trous, il doit y en avoir une dizaine. L’extermination totale étant impossible, nous battons en retraite. Nous voilà donc à 9h du soir à chercher un hôtel convenable dans une ville inconnue. Dans notre petite galère, et après avoir beaucoup marché et tergiversé, nous tombons sur une guesthouse toute neuve, gérée par un jeune couple qui ne parle que très peu anglais, et qui voit débarquer apparemment ses premiers touristes : le garçon appela tout de suite son patron lorsque nous sommes arrivés pour lui demander quoi faire. Pour parfaire ce tableau, le petit déjeuner est un copieux nasi goreng (riz frit), et le patron à la voix rauque de chef mafieux nous emmènera gratuitement à l’aéroport dans son 4×4 à la déco intérieure Hello Kitty. Même dans nos meilleures espérances hier soir, nous n’aurions pas cru à un si bon dénouement !

La suite, c’est un vol intérieur indonésien, et une petite attente avant de voir débarquer mon père depuis la France. Sur le coup, cela nous semble assez incroyable, nous ne réalisons pas.

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J’avais réussi à trouver un hôtel depuis l’aéroport par hasard en tombant sur un des réceptionnistes en train de faire la navette. Il est décoré à la mode islamique, ce qui met dans l’ambiance mon père pour son arrivée en Indonésie. Nous aurons bien sûr le droit à l’appel à la prière juste à côté vers 4h30, et petit détail que nous voyons pour la première fois, la direction de la Mecque est indiquée au plafond.

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Mon père ayant ramené une cargaison de fromage et de saucisson, nous demanderons discrètement si cela ne gêne pas d’en manger au milieu de l’hôtel. Pas de problème ! La tolérance religieuse est un pilier de la culture indonésienne.

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La ville de Surabaya ne présentant que peu d’intérêt, nous avons prévu de la quitter dès demain, après une bonne nuit de sommeil pour tous les 3…

Thibault

Thibault

1 Comment

  • Yann

    Ton père est super cool d’avoir fait le déplacement !
    Enjoy

    24 août 2016 at 16 h 54 min

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