La magie des temples de Bagan
Pour se rendre à Bagan, il n’y a pas grand-chose à signaler mis à part un scooter transportant des chèvres impassibles, et un canard de bain géant ne pouvant sortir de son lac. Nous rencontrons également un canadien qui nous parle d’un viaduc ferroviaire construit par les anglais à la fin du XIXème et qui enjambe une vallée de 300 m plus bas. On va peut-être aller voir ça de plus près plus tard… Devant nous, un français qui commente tout et qui n’arrête pas de se demander s’il va arriver suffisamment tôt pour pouvoir faire un golf. On croise aussi des personnes inintéressantes…
Nous nous rendons à Bagan, site historique dont le droit d’entrée est de 20 dollars chacun environ. Une énorme somme pour un pays avec ce niveau de vie (En équivalence, seriez-vous prêt à payer l’entrée de Versailles 200€ ?), mais surtout une somme en liquide qui ira on ne sait où. En arrivant à la station de bus, il faut absolument prendre un taxi, pas le choix. On explique au chef des taxis que l’on veut faire un détour pour ne pas payer, il nous dit un classique « yes, yes ». 5 minutes plus tard on est devant le panneau. Demi-tour toute, explication avec le chef, on fait le fameux détour, enfin. Dure la vie de délinquant.
On a le temps de visiter une pagode le soir en arrivant. Bien que ce soit l’une des plus belles de Bagan, un sentiment de répétition nous atteint un peu. Et puis finalement on se rendra compte que l’on en préfèrera d’autres plus originales. On croisera également Raymond, cinquantenaire retraité que l’on avait croisé à Hpa-An avec sa femme. Raymond est un peu bavard, mais ces échanges sont vraiment intéressants et nous l’écoutons avec plaisir.
La petite attraction de celle-ci : un trou de quelques centimètres de diamètre rempli d’eau pensé par l’architecte pour savoir si le monument était bien droit.
Ce qu’il faut absolument faire à Bagan, c’est un lever de soleil et un coucher de soleil. Je reste persuadé que ces évènements quotidiens dégagent une atmosphère particulière quelque soit l’endroit sur terre, et que nul être humain ne peut être insensible à la beauté des lumières du soleil. Ce n’est pas pour rien que le soleil est vénéré dans de nombreuses religions. Bref, à Bagan, tout le monde devient un peu croyant et tous les matins et tous les soirs les touristes sont debout pour l’admirer. On avait fait un repérage de location de scooter électrique la veille, et nous sommes allés à la première pagode sur laquelle on pouvait grimper. Il était difficile d’aller plus loin, car sans connaissance de la ville, nous aurions plus galéré qu’autre chose.
On découvre enfin Bagan comme on pensait le voir : des centaines et des centaines de pagodes de partout, dépassant de la végétation, ou émergeant de la brume au loin. Cette atmosphère est unique en son genre.
Le réveil fût un peu brutal, alors Sophia se repose un peu sur les vieilles pierres. Nous rentrons ensuite prendre le petit déjeuner à l’hôtel, car pour rappel il n’est que 7h du matin.
Je repartirais ensuite seul déambuler entre les temples, Sophia se sentant trop faible et barbouillée (réminiscences de l’avant-veille ou salade d’hier soir ?). Encore une fois la chaleur est suffocante, et il faut être au maximum de ses capacités pour l’affronter.
- Un des plus grands temples de Bagan, tout rénové.
- La ferveur bât son plein devant les bouddha, celui-là fait 9m de haut !
- On peut acheter des feuilles d’or autocollantes pour recouvrir le bouddha.
- Empreintes des pieds de bouddha recouverts de billets
- Une des pagodes les plus prisées pour les levers et couchers de soleil
- Notez l’inclinaison de l’escalier pour monter là-haut
- Vue d’en haut 1/2
- Vue d’en haut 2/2
- Notre monture, environ 35km d’autonomie.
- Les bouddhas ont toujours des offrandes devant eux.
- Encore ?!?
Nous repartons ensuite ensemble en fin d’après-midi.
- Même en plein milieu des temples, des charrettes !
- Mais que font toutes ces sandales alignées ?
- Une école, mais c’est bien sûr. Les enfants sont en pleine prière, encadrés par des moines.
- Ce monastère tout en teck ne manque pas de charme.
- A l’intérieur, il y a une ambiance un peu glauque de chalet lugubre
- Le site de Bagan a subi un tremblement de terre dans les années 70, tout ne s’est pas effondré, mais certaines constructions sont devenues tordues
- Au coucher du soleil, la vue est magnifique.
- Par contre il y a un monde fou, il faut jouer des coudes (ou pas) pour avoir sa photo avec le soleil. Certains emmènent leur trépied et sont là 1h avant.
- Il en a fallu du temps pour prendre cette photo !
- Au retour, on montera sur une pagode afin de prendre en photos certaines illuminées (elles ne le sont pas toutes)
- Sophia en scooter !
Le lendemain, nous nous levons encore une fois aux aurores pour retenter notre chance, parce que d’une part la vue de notre première pagode n’était pas très haute, et d’autre part, il n’y avait pas de montgolfières car trop de vent. Après quelques dizaines de minutes de suspense, les voilà enfin.
Dans la journée, nous déambulons (encore et toujours) entre les temples et les pagodes. Nous galérons un peu par endroits avec le sable, mais en vélo c’eût été vraiment trop difficile avec la chaleur.
- Un des temples les plus vénérés de Bagan
- A l’intérieur, il faut faire une offrande de 9 fruits différents au bouddha pour voir son voeu exhaucé.
- Le tremblement de terre a laissé des traces
- Celui-là nous a fait une belle frayeur. En pénétrant dans un temple, alors que je me baisse pour prendre un truc dans mon sac, un « truc » tombe à 30cm de moi avec un bruit énorme sur le sol. Nous avons mis 2 secondes à nous apercevoir que c’était un gros lézard inoffensif. La pauvre bête a dû décrocher depuis le plafond et a fait une chute de quelques mètres. Tout affolée, elle reprend sa respiration et son calme quand nous la prenons en photo.
- A Bagan se trouvent des fabriques de produits fait avec de la laque. Les objets sont faits à la main, notamment les dessins.
- Nous visitons la fabrique, étonnés de voir la compléxité du processus. En réalité, un objet est recouvert de 12 à 14 couches de laque. Ils partent du bambou, ajoute une couche, font sécher une bonne semaine dans une cave, et ainsi de suite. Résultat: il faut 6 à 12 mois pour faire un objet. Mais ce n’est pas tout : entre chaque couche, le procédé est différent à chaque fois : ébavurage, ajout de couche de coton, poncage à l’os, à la poudre, et j’en oublie. Vraiment super intéressant.
- Nous nous arrêtons vers 13h dans un monastère pour pique-niquer, et on tombe sur une habitante des lieux un peu flippante.
- En coupant à travers champs pour gagner du temps (mouais), Sophia doit souvent descendre pour certains passages.
- Nous passons en plein milieu des champs, très secs à cette période de l’année.
- En fin d’après-midi, alors que nous prévoyions de rester sur une pagode, nous voyons arriver des dizaines de cars de touristes. On se décide à changer de pagode, malgré la jauge électrique faible du scooter. On a bien fait !
hello, félicitations tout d’abord, pour avoir atteint la barre symbolique et trad’s qu’à atteinte le nombre de commentaires. je jette un petit coup d’oeil régulièrement au blog et rien à redire, ça donne envie, super zaloeil! vous avez l’air de maîtriser en plus les phots de pro maintenant. profitez bien!
@+
Biz
Magnifique…
Les photos sont juste alléchantes ! Je me demande un peu qui se trouve dans ces montgolfières ?
Ceux qui ont 320$ à dépenser pour 30 minutes de sensations fortes…
Sinon je comprends que la photo du canard géant fasse rêver.