Nyaungshwe et ses environs
Nous voici donc à Nyaungshwe, petite ville au bord du lac Inle (pointe nord), où se situent les hébergements bon marché (inutile d’envisager de dormir dans les hôtels sur pilotis du lac, hors de prix).
Notre petit groupe formé lors du trek se maintient ; d’une part nous nous sommes bien entendus, et d’autre part cela est plus avantageux de se déplacer à plusieurs ici, pour réduire les coûts de taxi ou de barque. Une autre française s’est jointe à nous, Christelle, nous sommes donc 8.
Le premier jour, nous avons décidé de nous rendre à Kakku. N’ayant pas réussi à réserver un mini-van la veille au soir, ce matin à 8h Thibault en hèle un directement dans la rue, et ça marche ! Il négocie le prix, et hop ! nous voilà dans le mini-van. Il s’est débrouillé comme un chef !
2-3 heures de route plus tard, nous arrivons dans la place, très animée. Nous tombons en effet en plein festival, qui a lieu tous les ans lors de la pleine lune de mars. Kakku est un haut lieu de pèlerinage bouddhiste dans le coin, car le site abrite une pagode qui daterait du IXème siècle, entourée de 2500 stûpas, le tout sur une surface de 200m sur 70. Impressionnant.
Lors de ce festival, les pèlerins sont donc nombreux, et en costumes traditionnels s’il-vous-plaît ! Les femmes pa-o sont notamment habillées en noir et ont des turbans colorés sur la tête, réalisés avec … des serviettes de toilettes ^^.
- En plus de la serviette sur la tête, certaines ont des ornements ressemblant à un cornet de glace.
- Jeunes filles Palong
- Il n’y a pas que les moines dans la vie ; il y a aussi les nonnes. Leur robe est rose pâle et leur crâne rasé.
- Vous rêviez de vénérer un sanglier ? Selon la légende, la pagode centrale, jadis située en pleine forêt, émettait un halo lumineux la nuit ; les riverains n’arrivaient pas à trouver l’origine de cette lumière divine, jusqu’à ce qu’un sanglier les mène jusqu’à la pagode. (Au fait, lors d’une discussion avec une danoise, comment traduisez-vous « sanglier » en anglais ? Essayez « Pumba », ça passe).
On mange dans une petite gargote (pléonasme ?), puis on se balade dans le marché et assistons à une démonstration de danse traditionnelle.
- Il fait chaud ! Premier jus de canne à sucre birman.
- Stand de rondins de thanaka, arbre birman. On en extrait une pâte que les femmes, les enfants et certains jeunes hommes s’appliquent sur les joues. Elle serait rafraîchissante et protègerait du soleil et des boutons. C’est le produit de beauté incontournable ici !
- Démonstration.
- Petit spectacle.
- Foule en délire. On se rend compte que le concept d’applaudissements est très occidental en fait … Ici, les gens se réjouissent intérieurement, ça nous fait bizarre ^^
- La moindre zone d’ombre est prise d’assaut !
- Ou comment ma vision du moine s’effondra… Comme quoi, les moinillons sont des enfants comme les autres en fait … (Soyons clairs, je ne cautionne pas l’utilisation de jouets en forme d’armes pour autant !)
- Ma meilleure ennemie.
- Il est temps de repartir ! A ce moment précis, j’ai une grosse pensée pour nos acolytes du Sri-Lanka … Dédicace pour Charlotte, Alicia, Nono, Cédric & Bondud 😉
- Que j’en entende un se plaindre encore du métro ! 😉
Le deuxième jour, rdv avec la même clique à 7h30 à l’embarcadère : nous avons prévu d’aller au lac Sankar, à 3h de bateau de Nyaungshwe, en retraversant le lac Inle. Les paysages et les scènes de vie défilent pendant ces 6h (aller et retour), c’est agréable.
On finit par arriver dans un village où il n’y a pas grand-chose … à part un petit monastère et un petit stand de rue où certains s’achèteront des mini-crêpes (lieu de la Leçon de générosité n°1 : Christelle casse l’une de ses tongs et des birmanes lui en offrent une paire en remplacement).
Nous ne ferons pas vraiment le tour du lac Sankar car il est très grand, nous visiterons quelques ateliers d’artisanats aux abords.
- Distillerie d’alcool de riz
- Atelier de poterie
- Tout cela réalisé en 10 minutes sous nos yeux, chapeau !
- Baignade dans les spring water – eaux de source
- A côté du monastère, une cloche comme on en voit souvent, que les personnes viennent frapper avec le bâton en bois pour exaucer les voeux
Sur le chemin du retour survient un des moments forts de la journée, et même du séjour pour moi : un troupeau de vaches traverse devant nous. Oui, oui, on est dans une barque à moteur, et elles traversent le lac, ou du moins un « bras » de lac, peu profond. Seul le haut de leur corps n’est pas immergé. C’est vraiment, vraiment impressionnant.
Le 3ème jour, Thibault et moi sommes les seuls à être restés sur Nyaungshwe : nous louerions bien des vélos pour aller nous balader aux alentours, notamment dans les vignes à flanc de colline…
RATÉ en ce qui me concerne. La salade d’avocats d’hier soir n’est pas passée, j’ai vomi toute la nuit.
Petite parenthèse : avant, Thibault se levait pour m’épauler et me retenir les cheveux si besoin. Mais ça, c’était avant 😉
Au petit matin, Leçon de générosité n°2 : la gérante de la guesthouse s’inquiète de ne pas me voir au p’tit dej (purée j’ai raté les pancakes… et les avocats en guise de fruits, trop deg – non non je ne suis pas fâchée contre les avocats, jamais !), et donne des sachets de réhydratation à Thibault, en refusant qu’il la paie.
Le récit de ma journée va être rapide : je n’ai strictement RIEN fait, à part dormir et surfer un peu sur internet … Je n’ai même strictement rien avalé, à part de l’eau additionnée des fameux sachets de zinc (dégueu). Il y a des jours, comme ça …
Thibault est donc parti se balader seul, d’abord au marché, puis dans les alentours, en vélo. Le soir en rentrant, il croise la gérante qui s’inquiète de ne pas m’avoir vue sortir de la journée ; elle propose de me donner du riz. Trop gentil encore une fois (malheureusement je n’ai toujours pas faim même après cette journée de diète forcée) => Leçon de générosité n°3.
Thibault is speaking : Je dois tout raconter dans ce cas : je vais d’abord me balader au marché avec le vélo, et je prends des nouilles shan dans un stand de rue, c’est pas cher et c’est bon ! Je rencontre une taïwanaise qui doutait de manger dans un boui-boui aussi petit. Je lui dis que ma femme est malade en ayant mangé au resto, à quoi bon se prendre la tête !
Je suis ensuite parti plus loin en vélo à une dizaine de km voir un pont en teck, sachant qu’un bien plus grand nous attend à Mandalay. Enfin celui-ci fait déjà une taille bien raisonnable.
Comme toujours, je tombe sur des scènes d’un autre temps…
Demain, nous avons 9h de bus direction Bagan, espérons que ça aille mieux.
Très intéressant ! Bravo pour l’assiduité sur votre blog. Merci pour les petits moments d’évasion.
Bises à vous deux
Merci pour ce partage. Ça fait tellement du bien de revoir tous ces endroits en photos.
Bonne suite des aventures !
Quel magnifique pays ! J ‘attends toujours la suite du VOYAGEKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIKJUIJJ(c’ est Jiacometti qui vous écrit!!!!) donc du VOYAGE avec impatience.Bises à tous les deux
Merci à Mam Mich et à Jiacometti pour vos commentaires, ça nous fait toujours plaisir !
Jiacometti est-ce que tu pourrais articuler parce qu’on comprend rien !