Yangon, arrivée au Myanmar
Le voyage en avion laisse une impression particulière, car il est toujours associé à une arrivée ou un départ de France, et cette fois nous nous dirigeons vers un autre pays. Entre les changements d’heures, les billets d’avion imprimés avec les horaires locaux, notre escale à Kuala Lumpur, et l’heure de service des repas incompréhensible, nous sommes complètement paumés sur les horaires. On arrive à Yangon vers 11h heure locale.
A vrai dire, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre : nous sommes dans un pays avec un régime dictatorial même si les choses évoluent rapidement, et tous les guides nous alertent sur les réservations indispensables puisque l’offre d’hébergement pour les touristes est inférieure à la demande.
Nos premiers contacts seront des sourires sincères de birmans qui nous aident à nous guider dans l’aéroport et on est loin d’être à Roissy ! Puis nous devons absolument prendre un taxi pour aller en ville, il n’y a pas de bus. Comment ça pas de bus ? C’est la première fois qu’on voit ça… On aura beau tourner : en effet pas de bus. On croise un anglais de 50 ans à qui on propose de partager le taxi. Réponse nette : pourquoi partager, c’est déjà pas cher 10$ ! Ok, on va plutôt cibler un couple de routards, que l’on trouve quelques minutes plus tard.
Sur la route nous regardons avec nos yeux indiens, quel changement ! Pas de klaxon. Attendez je dois le redire : AU-CUN BRUIT DE KLA-XON. Rien, des gens qui attendent au feu rouge, qui mettent leur clignotant, qui laissent passer. Cela reste un trafic automobile avec ses bouchons, mais ce shoot d’organisation nous fait du bien. Et il y a même des trottoirs où les gens peuvent marcher, et les rues sont propres. Deux autres petits détails sont intéressants. Il n’y a pas de motos dans Yangon, paraîtrait que la junte a peur de terroristes en mobylette. Et deuxièmement, les voitures ont des volants à droite, et roulent… à droite. Un jour, un astrologue a dit à un général qu’il fallait changer, il a changé.
On arrive à notre hôtel que j’avais réservé il y a quelques mois, il n’y a rien à redire, c’est ultra propre et nous n’aurons pas à utiliser nos sacs à viande, ce que nous avons fait systématiquement en Inde.
J’ai oublié de dire qu’il fait super chaud et lourd. Après notre périple en avion, nous tomberons de sommeil dans la chambre climatisée. Le soir je ressors seul pour manger dans la rue. Je m’installe sur les tables de 25cm de haut, le tabouret doit faire 15cm, ça fait un peu dinette tout de même. Le plat est délicieux : shan noodles avec du poulet pour 0,74€.
Le lendemain matin c’est l’anniversaire de Sophia. Au programme aujourd’hui : visite de la pagode Schwegadon, une des plus belles du Myanmar. En partant prendre le petit-déjeuner, on apprend malheureusement qu’Internet ne marche plus. On n’a pas compris si c’était parce que le ministère de la communication l’avait coupé.
On se rend à pied à la pagode, afin de voir la ville. Pas grand-chose à se mettre sous l’objectif, si ce n’est ces trishaws (notez bien que l’on peut transporter deux personnes assises dos à dos), et un lac avec des cygnes-pédalos très bien entretenu.
Après avoir gravi les marches et payé notre octroi, nous voici dans l’enceinte de la pagode, ça brille !
Pour pénétrer dans le musée au 4ème étage, il faut montrer pattes blanches, pas de photos, pas de sac à dos, et un droit d’entrée un peu élevé. La visite n’est pas désagréable quoiqu’un peu limitée. On peut y admirer l’exhaustivité des pierres précieuses que le sol birman possède, notamment le rubis « sang de pigeon » dont la couleur est très rare. D’un côté sont exposées les pierres brutes, on y voit les filons de chaque type, de l’autre côté les pierres taillées sous toutes les formes. Même si vous voyez un jour du rubis le plus rare dans de la pierre, il vous sera impossible de le reconnaître.
Sous le musée, trois niveaux de magasins de bijoux. Les prix peuvent grimper très haut, et on n’en parle qu’en dollars bien entendu. C’est le moment d’acheter un petit cadeau (malin le mec).
En sortant on vise un autre temple, malheureusement l’entrée est encore payante, et le coût nous semble élevé, surtout après la pagode et le musée de pierres précieuses. Nous décidons de rentrer, et on arrive à prendre le bus ! Par chance il passe devant la gare où nous nous rendons. Résultat : 0,30€ au lieu de 4€ en taxi.
Nous voulons prendre un billet de bus pour la prochaine étape. Le problème, c’est que nous avons encore nos automatismes indiens en tête, et les prix qui vont avec. Depuis notre arrivée nous sommes beaucoup sur la défensive vis-à-vis des arnaques à touristes opérées par les travailleurs locaux du tourisme. Le système de commissions marche toujours ici puisque nous demandons à un chauffeur de taxi le nom d’une agence de voyages vu sur le routard, il s’empresse de nous indiquer un autre guichet. Après avoir demandé à plusieurs agences, nous devons nous résigner : il nous est impossible de prendre un bus local, et de toute façon même si nous en trouvons un, nous paierons un tarif pour touristes étrangers fixé on-ne-sait-pas-comment, en-dessous duquel il n’est pas possible de descendre.
Le soir nous prenons un petit milkshake dans un café pour marquer le coup, mais cette journée laisse un goût bizarre à Sophia puisque sans internet, j’ai été le seul à pouvoir lui fêter son anniversaire.
Happy Birthday Sophia !
Merci 😉
Un joyeux anniversaire à Sophia
Mercii !
Oh non, j’ai oublié l’anniv’ de Sophia!! So sorry poulette!
Je pense bien à vous.
Han ! Comment vais-je faire pour te pardonner ??