Île de Pulau Weh

Tout au Nord de l’île de Sumatra se trouve Banda Aceh, capitale de la province d’Aceh, dont les envies d’indépendance vis-à-vis de l’Indonésie créent des tensions jusqu’au début des années 2000. En décembre 2004 le célèbre tsunami fait des milliers de morts, et la petite province peut difficilement refuser la main tendue par le gouvernement indonésien. Nous nous rendons dans cette province, plus précisément sur l’île de Pulau Weh, à une heure de bateau.

Nous aurions pu nous arrêter dans des villes intermédiaires entre Ketambe et Banda Aceh, mais le planning ne collait pas très bien, il aurait fallu 2 jours de plus, avec la contrainte de changer de logement tous les soirs. Nous essayons de privilégier un minimum de 3 nuits à un même endroit quand c’est possible. Le minibus déjà plein nous prend à Ketambe vers 20h le soir, il est prévu que nous arrivions au port vers 11h le lendemain matin. Au bout d’une heure, une odeur de brûlé se fait sentir. On s’arrête, on ne sait pas trop ce qu’il se passe, tout le monde met son nez dans le moteur. Un des chauffeurs est au téléphone un peu dépité, un autre va frapper chez le voisin. Finalement plus de peur que de mal, nous repartons au bout d’une heure, sans vraiment savoir comment la réparation a eu lieu. Dormir relève du défi classique indonésien : le chauffeur roule vite, on a peu de place et le caisson de basses est au maximum. Le petit plus pour cette fois, c’est le bruit quasi permanent du passager avant qui n’a pas l’air de bien digérer les virages trop nombreux. Comme toujours, la logique des arrêts n’existe pas, et essayer de comprendre prendrait trop d’énergie. On arrive au port un peu avant 15h, on prend le bateau puis une autre voiture partagée pour enfin atteindre le village d’Iboih. Nous trouvons un bungalow sur pilotis qui nous convient, à quelques pas de l’eau.

Pulau Weh est réputé pour la plongée, avec notamment du gros poisson, dû à l’abondance de plancton dans les environs. Même en explorant avec le tuba, on peut tout de suite s’en apercevoir, quitte à se faire un peu peur avec la taille des balistes titan et leur dentition acérée.

C’est ma première plongée depuis la fin de mon Open Water, je suis censé être partiellement autonome… Comme chaque club a plus ou moins ses codes de conduite, je demande quand même souvent de l’aide pour le matériel. Pour ce qui est de la mise à l’eau et de la remontée sur le bateau, je vais être servi : la houle est importante, les vagues se fracassent sur le rivage juste à côté. Il faut descendre rapidement pour ne pas être emporté par le courant pour la mise à l’eau. Quant à la remontée sur le bateau, elle fut tout aussi sportive. Mais c’est comme ça qu’on apprend ! Je ferai une deuxième plongée dans la journée. En effet, il y a du gros sous la surface de l’eau !

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Deux jours plus tard, le club de plongée me fera un coup dont je me souviendrai toujours. Après m’avoir laissé me préparer tranquillement, on me fait attendre jusqu’au dernier moment pour m’annoncer lâchement que personne ne pourra s’occuper de moi aujourd’hui. Une heure passée à attendre inutilement. Pour les deux prochaines plongées, je changerai de club.

Nous en profitons pour louer un scooter et faire le tour de l’île, en passant au marché pour faire quelques emplettes.

Nous repartons sans grande conviction de Pulau Weh, île rompue aux codes touristiques avec ses prix gonflés par la rareté de l’offre, trois fois plus élevés que dans la ville voisine. Le gérant de notre hôtel n’a pas voulu nous vendre des tomates, et n’avait rien à faire de nos demandes comme s’occuper des déchets qui jonchaient le sol, ou de la lumière extérieure qui ne fonctionnait pas. On n’était pas à plaindre, mais on a fait mieux et plus accueillant.

Thibault

Thibault

1 Comment

  • Bernard

    Super belles photos de poissons:champions!
    Les commentaires sont toujours vivants et intéressants.
    Vous semblez avoir toujours le « peps »:super!

    27 octobre 2016 at 6 h 24 min

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