Un peu de fraîcheur à Kalaw

Les différentes villes que nous voulons visiter sont distantes de 400km entre le Nord et le Sud, il va nous falloir faire notre unique long trajet du séjour au Myanmar. Un premier bus nous emmène à Bago, où l’on reste quelques heures puis ce sera un bus de nuit. Cette fois les sièges sont justes inclinables, et les couvertures chaudes sont très colorées : Charlotte aux fraises pour Thibault et Spiderman pour Sophia. Mais le bus est neuf et le trajet sera confortable. Nous arrivons à Kalaw vers 5h du matin.

Kalaw se situe à 1200m d’altitude donc l’air est beaucoup plus frais. Nous attendons environ 1h car les réceptions des hôtels ne sont pour la plupart pas ouvertes, ou du moins il faut réveiller le réceptionniste qui dort souvent à côté du comptoir. Nous ne voulons pas payer la nuit précédente, même partiellement. Après avoir fait un tour, je trouve un hôtel qui accepte nos conditions, nous rentrons vers 7h dans la chambre, c’est bien tenu et il y a du lambris de partout, on se croirait dans un chalet à la montagne, nous y dormirons jusqu’à midi.

Pour grignoter un peu nous tombons sur un restaurant indien, ça nous manquait… Au menu : thé indien, samossas et carottas, qu’ils mangent ici avec du sucre, comme des crêpes, délicieux ! Nous commençons à nous renseigner pour les treks en direction du lac Inle, à 60km environ, et nous déambulons dans le marché.

Le soir nous mangeons dans un restaurant népalais, le prix du plat est un peu plus élevé que la normale. C’est l’occasion de discuter budget avec les personnes qui nous entourent, et qui voyagent aussi. Nous n’avons pas l’impression de nous brider, notre seule règle est de faire une activité si on a vraiment envie de la faire, et si le rapport entre le plaisir et le prix est satisfaisant. Une bière à 2000 kyats (1,5euro) n’est pas forcément indispensable devant un plat copieux à 2000 aussi. Enfin cela n’empêche pas d’en prendre de temps en temps… Et à 1000 le verre de rhum, c’est l’occasion avec Jérémy d’écouter les hommes chanter dans un bar au son d’une guitare.

Le lendemain matin nous réservons notre trek de 3 jours, la version où il faut marcher environ 6h par jour. Ce n’est pas énorme, et cela nous permet de ne pas être focalisé sur la marche, mais plus sur les personnes, les villages traversés et de prendre le temps d’apprécier la nourriture qui nous est servie.

Nous ferons une petite balade de 2h pour atteindre un point de vue sympathique et y manger après avoir acheté tout ce qu’il nous faut au marché et ses alentours. En chemin nous tombons sur une procession comme d’autres, avec des costumes traditionnels, l’éléphant, la charrue à boeufs, et un festival de couleurs qui contraste un peu avec le flegme des birmans devant toute sorte de spectacle.

 Il est temps de monter maintenant, nous ne pouvons pas trop traîner, on a rendez-vous à 16h pour le briefing du trek de demain.