Arrivée en Inde à Chennaï

Après x heures de vol et une escale à Doha au Qatar, nous arrivons à Chennaï (ex Madras) à 2h du matin heure locale, il y a 4h30 de décalage horaire.

Passage de la douane, VISA ok. Pas de sourire, classique.

Passage du portique de sécurité : ça sonne, je me retourne: pas de vigile, pas de militaire. En fait tout le monde s’en fout que ça sonne ?!? Oui. Je passe.

Récupération des bagages après 45min, ce qui, à 2h du matin peut paraître un peu long. Puis nous remettons au douanier assis sur une chaise le papier sur lequel nous n’avons pas déclaré les produits laitiers. Pas de souci particulier. (Après je ne suis pas sûr qu’à Roissy ce soit bien différent, c’est à la tête du client.)

Enfin nous sortons de l’aéroport, au milieu d’une haie d’indiens derrière des barrières. Mais il est 3h du mat, non ?!? Et puis au bout de cette allée humaine, après avoir écarté les propositions de taxi, nous tombons sur un visage connu qui nous a fait le plaisir de venir nous chercher à 3h du matin avec son chauffeur alors qu’il bosse demain.

Nous arrivons enfin chez Florian à Chennaï, il est 4h du matin, c’est parti pour 7 semaines en Inde.

L’appartement est spacieux, très spacieux : 150m² avec 4 chambres et 2 salons. Il y a même sur le toit une piscine et un petit jardin.

Nous dormirons le lendemain jusqu’à 15h heure locale dans le lit King Size. Nous partons ensuite, grâce au chauffeur, faire changer de l’argent, puis nous allons dans 2 temples différents.

Kapaleeswarar Temple
 
Je vous laisse faire les calculs de structure mais ça tient en tout cas ! Sur la photo de droite, des indiens repeignent les sculptures.

Sri Ramakrishna Math

Il assez courant de voir des vaches en pleine rue, l’animal étant sacré ici, on le laisse tranquille.

Et puis bien sûr, il y a la circulation et l’usage fin et parcimonique du klaxon, qui veut dire à la fois:

 » – J’arrive à un carrefour et il me semble être le plus gros.
– Avance devant, le feu est vert.
– Vas-y, ça passe tranquille sur la droite, mais je te fais une queue de poisson quand même.
– Je te laisse la priorité parce que je suis sympa donc vas-y.
– Ca va pas passer en largeur donc poussez-vous (parce que je suis le plus gros bien sûr).
– Je suis dans ton angle mort donc fais gaffe.
– Non mais moi je vais à gauche en fait, t’as rien compris.
– On est arrivés, ouvre le portail (vécu en arrivant à Chennaï à 4h du matin).
– Danger imminent (plus rarement utilisé). »
Si vous avez compris ce premier langage, vous pouvez ajouter les appels de phare pour amener un peu de profondeur à votre message. Pour votre sécurité, vous pouvez conduire sans feux, mais sans klaxon nous vous le déconseillons. Je me demande comment Google va gérer ça avec ses voitures autonomes.

Le soir nous mangeons dans un restaurant indien plutôt haut de gamme, et les quantités sont gargantuesques. Florian commande du poulet aux herbes et on lui amène 4 cuisses. Promis la prochaine fois on prendra un plat pour deux et un seul plat de riz.

Le lendemain nous faisons l’aller-retour à Mahabalipuram, petite ville beaucoup moins grosse que Chennaï, qui était le centre d’une civilisation du VIème au VIIIème siècles. Le premier temple, Shore Temple est au bord de la mer. Apparemment c’est un haut lieu de ferveur hindoue, mais on a du mal à se l’imaginer, parce que d’une part il n’y a quasiment pas un hindou, et d’autre part le temple ne possède pas particulièrement de marques d’offrandes récentes (ni fleurs ou poudres de couleur). Le village est parsemé de blocs de granit immenses qui ont été taillés à même leur emplacement.

Shore Temple

Five Rathas
Cinq chars dédiés aux divinités hindoues. On voit bien le bloc de granit initial de chaque sculpture.

La descente du Gange
 » Tableau » gravé dans la roche. Petite anecdote, à 200m de ce lieu il y a le même non fini, à cause d’une mauvaise définition du besoin final. La base pourtant…

Il y a aussi un parc assez aéré dans lequel on peut se balader et observer encore des temples finis ou non, à même gravés dans la roche. C’est quand même curieux cette habitude de ne pas finir les choses, qui n’est pas uniquement visible aujourd’hui, mais il y a plusieurs siècles aussi !

Apparemment les anglais ont déjà testés de déplacer ce bloc avec 5 éléphants mais n’y sont pas arrivés. Moi non plus. Thibault < 5 éléphants

Jacuzzi local.

On tombe aussi sur notre premier indien super collant. Vous voyez le chewing-gum qui colle sur deux doigts et que vous n’arrivez pas à jeter ? Le même.
Le type commence à discuter «- Vous venez d’où ? », classique. Ensuite après quelques questions le masque tombe : quelle voiture, quel hôtel, et blablabla. Premier décollage nécessaire. 2^ème site, qui vient à notre rencontre ? Bobby le chewing-gum. Il repose les mêmes questions. 2^ème décollage. Puis au 3^ème site, il a des trucs à nous montrer par là-bas, des pierres qu’il a taillées lui-même. Ce qui est dommage avec ces indiens, c’est que d’une part ils ne montrent qu’une seule image fausse de leur pays (sûrement comme certains de nos chauffeurs de taxis qui sont les plus en contact avec les touristes), et d’autre part ils nous invitent à nous méfier de n’importe qui. A la suite de ça, j’ai mis un vent énorme à une indienne en sari rouge qui voulait me serrer la main. Mais heureusement nous apprenons à naviguer entre ces rabbateurs mal intentionnés, et nous aurons l’occasion de serrer beaucoup d’autres mains à Tanjore…

Le soir nous rentrons à Chennaï (avec quelques beaux coups de soleil pour moi), nous devons organiser les prochains jours. Au départ, nous pensions passer quelques jours du week-end avec Florian sur Maduraï, mais finalement cela ne se fera pas. Demain nous partons pour Pondichéry, à quelques heures de route.