Mawlamyaïne

Après quelques heures de bus, nous arrivons à la gare routière de Mawlamyaïne, un peu excentrée. Après une recherche de pick-up partagé infructueuse, nous décidons de partir à pied car le prix en taxi nous semble élevé, et parce que les chauffeurs de taxi collants nous gavent. Eh oui, le voyage vous rend ultra radin (si ce n’était pas déjà le cas avant…).

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 Il fait quand même super chaud avec notre paquetage sur le dos, ça promet d’être difficile. On se dit que finalement c’est comme en Inde, le bus t’emmène en dehors de la ville, et des chauffeurs de taxi t’attendent avec un prix fixe, bien conscients que tu n’as pas d’autre choix. Et puis quelques minutes plus tard, alors que nous sommes sur le bord de la route, un homme avec sa fille sur le siège passager s’arrête et nous emmène spontanément à une guesthouse, nous n’avons même pas fait de stop !

Cette guesthouse est très sommaire, un peu miteuse, nous n’avons pas notre propre salle d’eau, mais il fait chaud, et nous avons envie de poser nos sacs, et puis c’est dans nos prix, alors on prend ! Pour la nuit suivante, nous chercherons un autre hôtel, non sans mal. En effet, dans deux hôtels dans lesquels nous demandons une chambre, on nous répond « no foreigners » (Le truc drôle, c’est que le premier hôtel qui nous dit ça s’appelle « Japan Guesthouse »). Il ne faut pas oublier que nous sommes au Myanmar, et que les hôtels pouvant accueillir les étrangers sont soumis à autorisation.

Le lendemain, nous partons faire une excursion sur l’île d’en face avec Anthony, gérant birman de notre première guesthouse. Avoir un guide anglophone permet de comprendre beaucoup de choses, et aussi de poser beaucoup de questions. Au hasard d’un chemin, nous discuterons avec un fermier qui en avait apparemment gros sur le cœur vis-à-vis du gouvernement. Tous les espoirs de la population reposent sur la Lady, Aung San Suu Kyi. Cet échange entre notre guide et le fermier est chargé d’émotions pour les deux. Il est difficile de tout comprendre en moins de 10 minutes, mais la réalité politique rejaillit parfois brutalement dans nos vies de touristes.

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Nous étions un groupe de 7, et nous aurons l’occasion de recroiser certaines personnes plus tard dans notre voyage, soit parce que le contact est bien passé, soit parce que le hasard l’avait décidé. Je vais pas faire de tableau mais il y avait Nassima, infirmière française à Médecins sans frontières, qui voyage entre ses missions aux quatre coins du globe ; Matt, un anglais designer en voyage depuis 16 mois maintenant ; Juliette, tout juste diplômée de droit français voyageant pour quelques mois avec Alicia, cavalière ; Gus (ou Urgl, ou gruhl on ne sait plus), néerlandais voyageant quelques mois en backpack ; et nous deux.

Le soir nous mangeons au night market, grande esplanade au bord de l’eau où les brochettes sont reines !

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Le 13 mars est un grand jour. Premièrement nous réussissons à prendre le bus local, mais ce n’est pas pour autant que le prix est faible, on nous facture la place jusqu’à la grande ville suivante. Mais il y a mieux : nous voyons habituellement des Bouddhas à tous les coins de rue, par centaines, par milliers ! On frise l’overdose, mais aujourd’hui nous allons en voir un qui bat tous les records : le plus grand Bouddha couché du monde ! Un moine ayant eu une révélation de Bouddha qui lui dit de faire quelque chose de grand, le prend au pied de la lettre…

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Au retour nous tentons de revenir sur nos pas en stop, et de chercher le fameux monastère dont on nous parle souvent. Lors de la première étape nous montons dans un tracteur. Que dis-je, une carriole avec un moteur, parce qu’ici il existe le même moteur pour beaucoup de pratiques : voiture, camion, motoculteur, bateau, groupe électrogène. Au moins les pièces sont plus faciles à trouver. Lors de la deuxième étape nous montons dans un minivan sans problème, on roule, jusqu’à ce que le chauffeur s’arrête et nous indique le prix. Pas très réglo tout ça.

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Alors que Sophia rentre se reposer je me rends à la pagode de la ville, entourée par un monastère qui a vécu…

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En sortant je croise des moines qui jouent à un jeu très populaire ici, le chinlon, qui consiste à jongler avec une balle en bambou sans la faire tomber au sol. Ici ils jouent en cercle mais cela se décline aussi en tennis ballon avec un filet. Je m’incruste pour jouer quelques dizaines de minutes, puis je m’arrête. Ils croient que je suis fatigué mais en réalité la balle en bambou fait super mal aux pieds au bout d’un moment !

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Thibault

Thibault

3 Comments

  • Maud

    Bien vu le remake de là-haut 😉
    Et sympa la photo de Sophia buvant une p’tite bière. parlez-nous des bières d’ailleurs, outre le fait qu’elles rafraichissent bien, elles valent le détour?

    6 avril 2016 at 20 h 46 min
    • Thibault
      Thibault

      Je ne suis pas très fan des bières asiatiques, elles sont trop légères. Mais au Myanmar il y avait quand même une brune sympa type guiness, nommée ABC Stout, je ne sais pas si elle avait été importée par les anglais.
      En tout cas en voyage je bois avec modération comme les pubs du ministère de la santé me l’ont appris, mais aussi parce que cela représente souvent un sacré budget: une bière importée coûte plus cher qu’un plat copieux.
      Ma référence reste la Belgique et de très très loin !

      8 avril 2016 at 8 h 47 min
      • Sophia
        Sophia

        Oui, mais la ‘Myanmar’ est une bière locale et à la pression elle coûtait 700 kyats (52 centimes d’euros) le grand verre (une pinte ?) ! Ca sera dans le futur article sur Thipaw 😉

        8 avril 2016 at 10 h 22 min

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